Fantasy

Allez, raconte… ce qu’est un roman fantasy

L’auteure et Raconteuse Kim Messier a eu la chance de rencontrer l’auteur Alexandre Charbonneau pour discuter du processus de création de L’épée de la gloire, un roman fantasy paru aux Éditions ADA.


SYNOPSIS

Jeune lieutenant prodige, Nyrion a toujours ardemment défendu chaque recoin de Namphis face aux terribles créatures qui y rôdent. Loyal et courageux, il inspire la fierté de l’aristocratie. Un beau jour, son dévouement s’effrite suite aux agissements suspects du seigneur à qui il obéit aveuglément depuis toujours. Sa vie est doublement ébranlée quand les éternelles frontières entourant Namphis disparaissent subitement, révélant trois nouvelles régions mystérieuses et inconnues. Nyrion devra faire face à ces nouveaux mondes étranges, mais aussi à son propre souverain, qui n’est peut-être pas aussi bienveillant qu’il le croyait… Trois romans – Trois quêtes – Un seul but. Une série à lire en entier… dans l’ordre désiré!

En lisant ton récit, on s’aperçoit rapidement que tu as écrit un roman que l’on catégoriserait comme « fantasy ». Avant d’écrire l’histoire du lieutenant Nyrion, qu’as-tu fait comme recherche? As-tu utilisé des références littéraires sur ce genre? L’as-tu étudié?

Je n’ai pas vraiment fait d’études ou de recherches pour créer Nyrion et son univers. J’ai tout de même étudié l’Histoire à l’université, il y a plusieurs années. À la base, le « fantasy » s’inspire beaucoup de l’Antiquité et du Moyen Âge. On peut penser aux chevaliers, aux châteaux, aux différentes mythologies, etc.

Lorsque tu fais tes recherches sur ton sujet, prends-tu des notes? Si oui, où inscris-tu tous les éléments que tu désires insérer dans ton histoire (cahier, programme informatique, papillons adhésifs, etc.)?

Je prends des notes dans un document Word quand j’ai des idées, ce qui arrive malheureusement souvent quand je suis sur le point de m’endormir. Je trouve que c’est important, car je crains que trop de bonnes idées se perdent. On ne peut pas toujours se fier à notre mémoire!

Écrire un roman fantastique demande sûrement une bonne planification, puisqu’on y retrouve de nombreux personnages. Est-ce que tu as dressé une liste? De quelle manière crées-tu tes personnages? T’inspires-tu d’autres romans, de séries télévisées, de films?

Créer des personnages crédibles n’est pas toujours facile. Je prends mon inspiration un peu partout, de ma propre personnalité ainsi que celles de gens que je connais, des films, des jeux vidéos, de dessins animés japonais, etc. Je trouve passionnant le défi de créer un personnage complètement différent de soi-même.

Comment crées-tu les monstres de ton histoire, comme les Graagos? Proviennent-ils uniquement de ton imagination? Qu’est-ce qui t’inspire le plus?

Ils proviennent d’un mélange entre mon imagination, des films (j’aime beaucoup les films d’horreur!), des séries télé, des jeux vidéos, d’autres romans.

Au fil de la lecture, il est possible d’admirer des illustrations fort bien réussies des personnages du récit. Qui les a faites? Y a-t-il un illustrateur (ou une illustratrice) qui a inspiré la création de ces dessins?

Au fil des années, j’ai eu le plaisir de travailler avec bon nombre d’illustrateurs et d’illustratrices, mais celui qui a fait les images du roman « L’épée de la gloire » se nomme Jean-Pascal Leclerc Kegle. Il est à la fois très rapide et soucieux du détail!

Lorsque l’on écrit un récit fantastique, y a-t-il des règles importantes à respecter? Si oui, lesquelles et pourquoi?

C’est une bonne question! J’aime penser que la littérature, et particulièrement le fantastique et la « fantasy », permet de créer des mondes et des histoires sans aucune contrainte. Il est toutefois vrai que certaines règles informelles doivent être respectées si on veut continuer de plaire au lectorat. Je dirais que c’est important de rester imprévisible; il faut éviter les clichés et d’ennuyer les lecteurs(ices) avec des histoires à la ligne tracée facilement anticipable. Aussi, je trouve que le concept de résurrection dans les romans est toujours un terrain glissant et qu’il ne faut pas en abuser, sinon la mort n’est plus si effrayante. On peut penser à la série télé « Supernatural », où les trois personnages principaux ont été ressuscités au moins six fois chacun.

Quel était ton plus grand défi lors de la rédaction de l’histoire de Nyrion?

Je dirais le fait que je n’avais rien préparé avant. Le projet Dévoria a été créé un peu à l’improviste par quatre auteurs, dont moi, et c’est surtout le fait qu’on était assez nouveau dans le monde de la littérature et des salons du livre, qui nous ont réunis et liés. Dévoria a été créé par la combinaison de notre dynamisme et de notre passion commune. Pour mes autres projets, j’avais eu le luxe d’accumuler des idées pendant plusieurs années avant d’écrire.

À un certain moment, ton personnage principal est aux prises avec d’autres personnages afin de résoudre un mystère ressemblant aux principes que l’on doit respecter dans le jeu Clue (pour identifier un meurtrier avec des indices dans différentes pièces). Est-ce que ce jeu t’a inspiré cette partie de ton histoire?

J’ai joué à Clue peut-être une fois dans ma vie et ça n’a pas inspiré cette partie de l’histoire. Il est vrai, par contre, que je suis un grand amateur de jeux de société en général!

Joues-tu à des jeux de société ou à des jeux vidéos? Si oui, est-ce que cela te donne des idées pour tes romans?

Oui, j’aime bien les jeux de société et je profite de chaque partie amusante jouée avec mes amis(es). J’aime à l’occasion aussi les jeux vidéos, comme « Dark soul », « Witcher », « Fall out », « Dragon age », etc. Il est certain que ça m’inspire.

Pourquoi avoir choisi l’univers des romans fantasy?

Enfant, j’ai toujours été dans la lune (ce qui m’a valu mon surnom), perdu dans ma tête et mes univers. C’était ma seule échappatoire à l’école, que je trouvais plutôt ennuyeuse. À partir de là, j’ai toujours aimé me divertir en me plongeant dans des mondes fantasy et avec l’écriture, je me suis dit que je pouvais partager ce divertissement.

Y a-t-il une différence à faire entre fantasy et fantastique. Si oui, laquelle?

Pour moi (et je crois pour beaucoup d’autres), le fantastique se passe dans « notre monde », mais avec des éléments surnaturels. Avec le fantasy, on est plongés carrément dans un autre monde complètement inventé; comme dans « Game of Thrones » ou « Le seigneur des anneaux », par exemple. Je trouve intéressant aussi le fait qu’en anglais, il ne semble pas y avoir de terme pour « fantastique ». Il y a bien « fantasy », mais comment catégorisent-ils le fantastique en anglais?

Est-ce qu’il y a un auteur québécois de fantasy que tu apprécies particulièrement?

J’aime beaucoup les histoires de David Bédard; il mélange fantasy, humour, enquêtes, combats, personnages intrigants et marginaux.

En conclusion, as-tu un conseil à offrir aux auteurs?

Je dirais de prendre son temps pour accumuler le plus de bonnes idées possible, de ne pas se restreindre en ayant peur de la réaction des éventuels lecteurs(ices), de ne pas tomber dans le cliché, car les gens aiment l’originalité.


Photo de l’auteur gracieuseté de Patrick Lemay

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