L’auteure Kim Messier s’est prêtée au jeu des questions et réponses littéraires. On découvre une lectrice amoureuse des mots, un amour qui est évident lorsqu’elle enfile son chapeau d’auteure.
Pouvez-vous nous décrire en quoi consiste votre expérience de lecture idéale? Quand, où, quoi et comment?
J’aime lire chez moi ou dans un endroit calme. Mais je suis capable de lire partout, car je « coupe le son » autour de moi.
Quel est votre livre préféré que personne ne connaît?
La plus que vive, de Christian Bobin. Un petit roman poétique d’une beauté remarquable, qui suscite des émotions à chaque phrase. Tout simplement magnifique!
Que lisez-vous pendant que vous travaillez sur un livre? Et quel genre de lecture évitez-vous pendant que vous écrivez?
Je lis des genres semblables ou différents du genre que j’ai choisi pour mes romans. En fait, j’y vais selon mon instinct, selon ce que j’ai vraiment envie de lire, selon ce que je vis. Mais lire le genre que j’écris m’aide toujours.
Est-ce qu’un livre vous a déjà rapprochée de quelqu’un? Ou éloignée?
En fait, dans ma vie, plusieurs livres m’ont rapprochée de moi-même. Chaque fois que je vis quelque chose de difficile dans ma vie, je trouve un livre pour m’aider. D’ailleurs, c’est dans la période la plus creuse de mon existence que j’ai découvert le bouddhisme. Depuis, je suis beaucoup plus sage, sereine et je suis capable de mettre les événements en perspective.
Quand vous étiez plus jeune, quel genre de lectrice étiez-vous?
Plus jeune, j’étais une lectrice compulsive. Et je le suis toujours, d’ailleurs. Ma mère adorait lire et m’a transmis son amour des romans. J’allais emprunter des livres à la bibliothèque chaque week-end. Pour moi, me promener dans les rangées d’une bibliothèque est synonyme de paix et de bonheur profond. Encore aujourd’hui, j’ai l’impression d’être à ma place entourée de livres.
Vous organisez un souper littéraire. Nommez 3 auteurs (morts ou vivants) que vous invitez.
J’invite assurément Douglas Kennedy, qui me fait toujours réfléchir quand je lis ses romans réalistes; Stephen King, car je suis une fan depuis longtemps; et Anne Rice : ses romans mettant en vedette le vampire Lestat m’ont marquée et inspirée.
Préférez-vous lire un livre qui vient vous chercher émotionnellement ou intellectuellement?
J’aime qu’un livre me touche à la fois émotionnellement et intellectuellement. J’adore réfléchir, me questionner. Et si un roman ne réussit pas à m’émouvoir, pour moi, c’est qu’il y a quelque chose qui manque dans l’œuvre. Quand j’écris mes propres romans, j’accorde beaucoup d’importance aux émotions que je veux faire ressentir à mes lecteurs et je veux aussi les emmener à réfléchir sur leur propre vie, même s’ils lisent une œuvre fictive.
Quels genres préférez-vous lire? Quels genres évitez-vous?
J’adore les romans de science-fiction, d’anticipation, d’horreur, les romans policiers (je découvre ce genre de plus en plus) et les romans réalistes. Je lis de moins en moins de romans d’amour, car je suis passée à autre chose.
Quel livre se trouve sur votre table de chevet en ce moment?
Peu de gens le savent, mais j’étudie la philosophie bouddhiste depuis 5 ans. Sur ma table de chevet, j’ai plusieurs livres sur le sujet. Lorsque j’en ressens le besoin, je relis les passages que j’ai soulignés.
Quel livre est le prochain sur votre liste?
Récemment, je me suis découvert une passion pour les récits policiers. On m’a suggéré de lire les romans de l’auteur italien Donato Carrisi et je suis rapidement devenue une fan. J’ai même fait des cauchemars en lisant ses histoires ultra réalistes. C’est vraiment un auteur à découvrir.