Telles les eaux d’une rivière
Qui en hiver ne gèlent point
Ma tête est toujours ointe
D’une coupe qui déborde.
Ô mystère d’un amour
Si profond et si puissant
Qui arrive à transpercer
Les coeurs désenchantés!
Le chant des oiseaux
Qui gazouillent est plus mélodieux
Le vert des pâturages
Est riche comme l’émeraude.
Je cours dans ce champ
Me délectant de ce chant
Je me laisse envoûter par cette danse
Telle une bohémienne en transe.
Brillez avec moi, Étoiles du ciel!
Chantez avec moi, Sirènes des mers!
Et vous, cigales, jouez la cymbale
Bientôt, je connaîtrai le monde des mères.
Laissant cette vague de bonheur
Me pénétrer l’os et envahir mon esprit
Voici que je sortis des bras de Morphée
Et comme je me retournais dans notre lit
Voici, je me retrouvai dans les bras
De celui qui est la source de ce bonheur
Qui m’a retiré de ma cage de malheur
Pour aller main dans la main, pas à pas.