Bonjour, Jessyca David! Tu es diplômée en enseignement du français au secondaire. Avais-tu, au départ, l’intention d’étudier cette matière pour écrire des romans un jour?
Depuis que je suis toute petite, j’ai toujours eu la passion d’écrire, de créer des histoires. Au secondaire, je noircissais déjà des pages et des pages dans mes cahiers, alors même si ce n’était pas dans mes plans d’étudier dans le domaine, c’était écrit dans le ciel que j’allais tout faire pour publier un livre un jour. J’ai choisi l’enseignement du français après avoir fait un certificat en création littéraire à l’université parce que c’était un choix qui me semblait logique, vu mes passions.
La note brisée est-il ton premier roman?
C’est le premier roman digne d’être publié! (ha ha) J’ai écrit deux autres livres quand j’étais au cégep et à l’université qui ne seront jamais dans les mains de lecteurs, mais comme je dis toujours : c’est en écrivant que l’on apprend à écrire. Je devais passer par là pour me rendre où je suis maintenant.
D’où te sont venues tes idées pour écrire l’histoire d’Emma?
En 2014, j’ai décidé d’écrire une histoire contemporaine plutôt que du fantastique (ce qui m’avait toujours intéressé). Les 20 premières pages de cette idée-brouillon ont dormi 6 ans dans une boîte avant que je les retrouve et que je décide, en mai 2020, que j’allais recommencer à zéro et écrire le roman avec cette idée.
Une bonne partie de l’histoire est centrée sur le traumatisme d’Emma suite à l’accident de son rival, Liam. As-tu fait de la recherche à ce sujet?
Honnêtement, non, mis à part quelques précisions techniques et médicales sur la durée de guérison des blessures. Mon grand frère a eu un gros accident semblable à celui de Liam quand j’avais 9 ans (il était dans la vingtaine) et je me suis inspirée de cet événement pour écrire cette scène.
Le roman fait vivre toutes sortes d’émotions au lecteur. Celui-ci ressent surtout la passion qui unit deux personnes que tout sépare. Est-ce tu t’es basée sur des expériences personnelles, ou connues, pour être capable de créer une telle tension entre tes personnages?
Je ne me suis pas inspirée de faits vécus pour la relation entre Liam et Emma. Je suis quelqu’un de très près de ses émotions et j’aime faire ressentir des choses à mes lecteurs. J’ai une écriture plus émotionnelle que descriptive, je pense, ce qui fait que l’on peut facilement se mettre à la place des personnages. Sinon, mon écriture est sans doute inspirée des lectures que j’ai faites dans ma vie. J’adore la romance, mais aussi tout ce qui est dramatique.
En plus d’être auteure, tu diriges ta propre entreprise. En quoi ton côté « femme d’affaires » a-t-il une influence sur ton métier d’auteure?
Ça a un énorme impact! Je suis de celles qui croient que rien n’arrive pour rien dans la vie et que chaque étape à travers laquelle on passe nous permet de grandir pour devenir une personne meilleure. Dans mon parcours professionnel, j’ai d’abord été enseignante de français, mais j’ai aussi toujours été une personne ultra créative et autodidacte. J’ai entre autres touché au dessin, graphisme, photo, vidéo, rédaction, marketing, etc., depuis le secondaire et ça m’a permis de devenir une entrepreneure accomplie. Le livre étant un produit, au même titre qu’un vêtement, mes compétences dans la mise en marché et ma présence sur les réseaux sociaux m’ont sans aucun doute aidé à faire connaître mon roman. Le fait de ne pas dépendre des revenus de mon livre me permet aussi d’être plus indépendante sur le plan financier et aussi de mieux négocier dans le cadre de mon rôle d’auteure.
Tu es très active sur les réseaux sociaux comme Instagram et TikTok. Crois-tu que les auteurs doivent être présents sur ces plateformes pour se faire connaître aujourd’hui? Pourquoi?
Absolument! Je conçois que tout le monde n’a pas la même passion que moi pour le marketing et les réseaux sociaux, mais plus on est présent sur le web, plus il y a de chances que les lecteurs nous trouvent. Les médias sociaux sont des outils accessibles à tous (et surtout GRATUITS) qui permettent de connecter directement avec les gens qui nous lisent. Les lecteurs veulent créer des liens avec les auteurs de leurs livres préférés. Ce sont nos meilleurs ambassadeurs : sans eux, nos livres n’auraient pas de raison d’être.
Cependant, je crois aussi qu’une bonne partie de ce travail de marketing devrait être assumé par l’éditeur, avec qui on signe un contrat, souvent justement par manque de compétences et d’outils. Il faut que ce soit l’éditeur, avant tout, le moteur de la publicité.
Y aura-t-il une suite à La note brisée? Si oui, à quoi devons-nous nous attendre?
Une octave trop haut sortira le 26 octobre prochain en librairies et tout ce que je peux vous dire jusqu’à présent, c’est que vous n’êtes pas prêts pour ça ! 😉
Quels sont tes projets futurs, en général?
J’ai tellement de projets! Outre l’écriture, je continue de faire croître ma première entreprise, Nine Clothing. J’avance un projet d’autocollants inclusifs pour enfants, Stickeepals, j’ai des plans de formation pour auteurs, de maisons d’édition, en plus de vouloir continuer de voyager en solo et avec ma petite famille. Je me lance des défis et j’essaie de vivre comme s’il n’y avait pas de lendemain.